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Le sourire

« Le pouvoir du sourire »

Le sourire, chez homo sapiens, constitue l’une des premières marques du lien social. Dès 6-8 semaines, le nourrisson sourit, en particulier à sa mère, cherchant sans doute quelque sourire en retour. Puis, le temps passant, l’éducation, les expériences de la vie et la culture font leur office. Et l’on devient un enfant, puis un adulte plus ou moins naturellement souriant, avant que d’apprendre à utiliser au mieux notre sourire dans les différentes situations de la vie privée, sociale, puis professionnelle.

Acte réflexe, marque du caractère, compétence relationnelle, sont autant de dimensions qui donnent au sourire son caractère central dans notre développement individuel autant que dans nos rôles sociaux. Bien sûr le sourire est un acte complexe, souvent ambivalent ; rien de commun entre le sourire de connivence et le rictus de mépris, le sourire naturel et le sourire surjoué, le sourire de bienveillance et le sourire cruel, le sourire sincère et le sourire forcé, etc.

Cette expression du visage – dans son ensemble – mobilise quand même une bonne quinzaine de muscles faciaux ! Et son utilité est multiple. Le sourire est bien sûr un outil d’influence sur soi-même (mon cerveau perçoit quand je souris) et sur les autres. Le sourire est contagieux et appelle à a réciprocité. Associé à la compétence, il accroît la crédibilité ; appuyé sur de la bienveillance, il crée de l’engagement, voire de la coopération et de l’entraide.

Dans le fond, le sourire est une des plus belles monnaies d’échange de l’humanité. Avec un sourire on peut obtenir de l’aide, de la considération, une opportunité, déclencher une demande ou favoriser une rencontre. Sourire, c’est créer les conditions d’une « résonance positive » (B. Fridericksen) entre soi, les autres et le monde. Cette puissance du sourire prend bien sûr tout son sens dans l’adversité, face – pour reprendre l’expression du psychiatre Christophe André – à ce « loyer de la vie » que sont les difficultés, les revers, les tensions, tous ces dragons symboliques qui menacent les héros en puissance que nous sommes toutes et tous.

Sans doute est-ce pour cela que face aux crises les plus graves, il est important de continuer à sourire, ou plutôt à faire le pari du sourire. Car le sourire n’est ni une garantie ni une preuve ; il n’est qu’un indice, celui de la vie qui continue à battre, à se préparer pour l’étape à venir.

Sourire, en particulier face aux difficultés, c’est se préparer et préparer les autres à agir, c’est affirmer sa confiance a priori dans les forces de chacun et dans la capacité de tous à recréer pour demain les conditions du sourire collectif.

C’est faire acte d’espoir. C’est faire acte de confiance. C’est faire acte d’optimisme.

 

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