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L’audace

Divers« Quand la réussite sourit aux managers audacieux ! »

« Rien d’audacieux n’existe sans la désobéissance à des règles » a écrit Jean Cocteau.
Mais si on comprend aisément en quoi cette « audace » peut constituer une qualité pour un artiste, un créateur, un chef de guerre ou un aventurier, on est en droit de s’interroger sur sa pertinence chez un manager, pour qui la responsabilité de la réussite collective doit avant tout s’accompagner de lucidité, de mesure et de discernement.

Etre audacieux, c’est sortir de sa zone de confort afin de créer davantage de valeur ; c’est oser faire différemment, oser la nouveauté, oser la transgression et surtout oser passer à l’action.
Dès le milieu du 19ème siècle, Emile Littré (1801-1881) nous parle dans son Grand Dictionnaire de ce « mouvement de l’âme qui porte à des actions hors du commun, au mépris des obstacles et des dangers ».
Comment s’étonner dès lors, que la réflexion managériale – face à l’exigence de force morale attendue de tout manager – semble davantage s’intéresser au courage managérial qu’à l’audace proprement dite.
Mais si les deux dimensions sont nécessaires, elles demeurent de nature bien différente. Est courageux celui qui assume un danger qu’il n’a pas recherché et y fait front ; l’audacieux au contraire crée de l’adversité afin de s’en servir de tremplin. Le courage est donc une réaction morale de résistance là où l’audace est avant tout une force d’action et parfois de provocation. L’audace se nourrit donc d’une adversité que l’audacieux lui-même se plaît à déclencher.
On comprend mieux, dès lors, que nombre d’univers de l’entreprise, du commercial au service client, de la R&D à l’innovation, semblent plus adaptés que d’autres à la posture managériale audacieuse.

Mais pour devenir un facteur durable de réussite, l’audace ne doit pas moins en demeurer, selon les termes du philosophe Alain « une témérité dirigée », et donc maîtrisée, et ce afin de ne pas mettre en danger l’organisation, que ce soit à travers son modèle économique, son exigence-qualité ou sa relation-client.
Ainsi, il est deux dimensions sur lesquels un manager peut se retrouver inspirateur d’audace.
Il peut tout d’abord être celui ou celle qui permet au collaborateur, sur le terrain, de jouer la carte de la solution audacieuse, en favorisant les initiatives créatives de toutes sortes.
Il peut aussi s’engager sur la voie de l’organisation audacieuse, voire de la culture de l’audace, cherchant en toutes circonstances à favoriser le dépassement des convenances sclérosées.

À l’heure de l’entreprise ouverte et de la connexion des intelligences en son sein et hors ses murs, seul le choix de l’audace peut permettre aux managers d’anticiper et surtout de créer sur le terrain une authentique culture de la performance créative, clé de toute transformation organisationnelle durable.

 

Mots-clés : audace, courage, oser, opportunités, action, innovation, changement, transformation.

 

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